
Quel est ton endettement maximum pour un prêt immobilier ?
En France, les banques prennent comme repère un taux d’endettement maximum autour de 35 % de tes revenus, assurance incluse. Mais dans la réalité, ce n’est pas qu’une histoire de pourcentage : ta situation perso, ton reste à vivre et la durée du crédit pèsent autant que ce fameux chiffre.
Endettement maximum en 5 étapes
1. Le calcul de base
Taux d’endettement = (charges de crédit / revenus) × 100. Les banques incluent souvent les crédits renouvelables même non utilisés.
Reste à vivre : montant disponible après charges, ajusté à la taille du foyer et à la région.
2. Cas particuliers
Revenus variables (primes, bonus) : seules les parties récurrentes sont retenues. Pour les TNS, les bénéfices moyens des 3 dernières années sont examinés.
Investisseurs locatifs : on intègre généralement 70 % à 90 % des loyers futurs pour calculer l’endettement.
3. Leviers pour faire passer le dossier
- •Racheter ou solder de petits crédits conso.
- •Allonger légèrement la durée pour réduire la mensualité.
- •Augmenter l’apport ou mobiliser une épargne salariale.
- •Opter pour une assurance moins chère pour alléger la charge globale.
Un dossier bien argumenté (perspectives d’évolution, stabilité de l’emploi) peut permettre d’accepter un endettement légèrement supérieur.
4. Exemple concret
Foyer à 5 200 € de revenus, crédits en cours 250 €. Mensualité cible à 35 % : 1 570 €. Après déduction du crédit existant, il reste 1 320 € pour le futur prêt. Si le projet dépasse, on peut allonger la durée ou augmenter l’apport.
5. Actions pour abaisser le taux
- •Mettre en pause ou solder les prêts à la consommation.
- •Augmenter la durée du prêt immo pour réduire la mensualité.
- •Passer une partie des revenus variables en fixe via avenant ou primes garanties.
- •Loueur : justifier les loyers déjà perçus pour les intégrer pleinement.
En France, les banques prennent comme repère un taux d’endettement maximum autour de 35 % de tes revenus, assurance incluse. Mais dans la réalité, ce n’est pas qu’une histoire de pourcentage : ta situation perso, ton reste à vivre et la durée du crédit pèsent autant que ce fameux chiffre.
Si tu veux savoir jusqu’où tu peux aller sans te mettre dans le rouge, tu dois comprendre comment les banques calculent ton endettement et ce que tu peux encore négocier.
C’est précisément ce que nous allons détailler ensemble.
Comment les banques calculent ton taux d’endettement exactement ?
Pour faire simple : ton taux d’endettement, c’est le rapport entre toutes tes charges de crédit et tes revenus nets. Les banques additionnent tes mensualités actuelles (crédit auto, conso, prêt étudiant, pensions, etc.) et la future mensualité de ton prêt immobilier, assurance emprunteur incluse, puis comparent ça à tes revenus.
La formule classique ressemble à ça : (mensualités de crédits + mensualité prêt immo avec assurance) / revenus nets mensuels. Si tu es à 35 %, tu es dans la zone que la plupart des banques jugent acceptable, à condition que le reste de ton dossier soit cohérent.
Quels revenus on prend en compte pour ton endettement ?
Les revenus retenus ne sont pas toujours ceux que tu vois sur ton compte. La banque regarde ton salaire net, tes primes récurrentes, certaines pensions ou loyers perçus, mais souvent avec des décotes sur les revenus variables. Tout ce qui est occasionnel ou instable est soit ignoré, soit pris partiellement.
Si tu es en CDD, indépendant ou en période d’essai, la banque sera plus prudente. Tu peux avoir l’impression de bien gagner ta vie, mais sur le papier, ton “profil de risque” peut limiter ton endettement maximum.
Quelles charges sont intégrées dans le calcul ?
De l’autre côté, la banque additionne toutes tes charges de crédit : mensualités de prêt, leasing auto, crédits renouvelables, etc. Une petite mensualité de 50 € peut faire la différence sur ton taux d’endettement si tu es déjà limite.
Attention aussi aux cautions type pension alimentaire : si tu dois les payer régulièrement, elles pèsent dans l’analyse même si ce ne sont pas des crédits à proprement parler.
Pourquoi on parle toujours de 35 % d’endettement maximum ?
Le fameux seuil de 35 % vient des recommandations des autorités financières et des pratiques bancaires. L’idée est simple : au-delà, le risque de défaut de paiement augmente, surtout si les taux remontent ou si tes revenus baissent.
Mais ce chiffre reste un repère, pas une loi gravée dans le marbre. Il y a des cas où tu peux passer au-dessus, et d’autres où on te bloquera en dessous.
Le vrai sujet : ton reste à vivre
Beaucoup de banques regardent surtout ton reste à vivre, c’est-à-dire l’argent qui te reste une fois que toutes les mensualités de crédits sont payées. Une famille avec des revenus élevés peut supporter 37 % d’endettement si le reste à vivre est confortable.
A l’inverse, avec un salaire plus modeste, même 30 % d’endettement peut être jugé trop ambitieux si ton loyer, tes déplacements et tes charges fixes grignotent déjà ton budget.
Durée du prêt : ce que ça change sur ton taux
Plus tu allonges la durée, plus ta mensualité baisse, donc ton taux d’endettement peut rentrer dans les clous. Passer de 20 à 25 ans permet souvent de gagner quelques points de taux d’endettement sur le papier.
Mais attention : tu paies plus d’intérêts au total, et tu restes endetté plus longtemps. Tu dois arbitrer entre “faire passer le dossier” et ne pas surpayer ton crédit sur la durée.
Comment savoir concrètement jusqu’où tu peux aller ?
Pour y voir clair, commence par lister tes revenus nets mensuels stables : salaires, pensions, loyers, etc. Fais ensuite la somme de tes mensualités de crédits actuelles. Tu pourras simuler ton endettement avec différentes mensualités de prêt immo.
Exemple simple : si tu gagnes 2 500 € net par mois et que tu n’as pas de crédit, 35 % d’endettement représente environ 875 € de mensualité assurance incluse. C’est l’ordre de grandeur que la banque visera, à ajuster selon ta situation.
Faut-il absolument rester sous les 35 % ?
Si tu veux être à l’aise, rester autour de 30–33 % est souvent plus confortable, surtout si tu as des dépenses variables importantes (enfants, déplacements, hobbies coûteux). L’endettement max accepté par la banque n’est pas forcément ton endettement souhaitable.
Tu dois aussi penser long terme : évolution possible de ta situation, projet d’enfant, changement de job, travaux à financer plus tard. Un crédit immo, c’est un engagement sur des années, pas juste une mensualité qui passe aujourd’hui.
Quel rôle joue l’assurance emprunteur dans ton endettement ?
L’assurance emprunteur est intégrée dans la mensualité de ton prêt immobilier, donc elle impacte directement ton taux d’endettement. Une assurance chère peut te faire dépasser le seuil, alors qu’une assurance mieux optimisée peut te faire repasser en dessous.
C’est pour ça que comparer l’assurance est stratégique : en baissant son coût, tu libères de la capacité d’emprunt ou tu sécurises ton dossier si tu es déjà à la limite du plafond accepté.
Ce que tu peux ajuster sur ton assurance pour optimiser ton dossier
Tu peux jouer sur plusieurs leviers : délégation d’assurance, garanties choisies, quotités entre co-emprunteurs. L’idée n’est pas de sacrifier la protection, mais d’éviter de payer des garanties inutiles par rapport à ta situation réelle.
En pratique, passer d’un contrat bancaire standard à une assurance alternative plus compétitive peut te faire gagner plusieurs dizaines d’euros par mois, donc améliorer ton ratio d’endettement sans changer le montant emprunté.
Peux-tu dépasser le taux d’endettement “standard” ?
Oui, c’est parfois possible, notamment si tu as des revenus élevés et un reste à vivre très confortable. Certains profils “premium” ou très stables (CDI de longue durée, fonctionnaires, couples à deux bons salaires) peuvent obtenir un financement au-delà des 35 %.
En revanche, si tu as une situation jugée fragile (revenus irréguliers, crédits conso déjà présents, faible épargne), la banque sera stricte, voire te demandera de descendre en dessous du seuil standard.
Les points qui peuvent jouer en ta faveur
Une bonne épargne disponible, un apport solide, une gestion de comptes propre, une stabilité professionnelle, tout ça rassure la banque. Plus ton profil est carré, plus elle sera prête à s’approcher de ton endettement maximum “théorique”.
Tu peux aussi envisager de rembourser ou regrouper certains crédits conso avant de déposer ton dossier immobilier pour faire baisser ton taux d’endettement et présenter un profil plus clean.
Comment tu dois utiliser ce plafond d’endettement dans ton projet ?
Ne vois pas l’endettement maximum comme un objectif à atteindre absolument, mais comme une limite à ne pas dépasser. Ton premier réflexe doit être : combien je peux payer chaque mois sans étouffer, même si un imprévu arrive.
Ensuite, à partir de ce montant de mensualité “confortable”, tu ajustes : durée du prêt, niveau d’apport, type de bien, et optimisation de ton assurance emprunteur pour rester dans une zone de sécurité.
La bonne question à te poser avant de signer
Demande-toi : si mes revenus baissent un peu ou si mes charges augmentent (enfant, travaux, impôts), est-ce que cette mensualité reste gérable ? Si la réponse est non, c’est que tu approches trop de ton endettement maximum réel, même si la banque te dit oui.
Ton projet immobilier doit te sécuriser, pas te mettre la pression tous les mois. Utilise le taux d’endettement comme un outil de pilotage, pas comme un challenge à battre.
Questions fréquentes
Le PTZ compte-t-il dans l’endettement ?
Oui, il est intégré comme n’importe quel prêt, même si la mensualité est différée.
Peut-on dépasser 35 % ?
Exceptionnellement pour des revenus élevés et un reste à vivre confortable. Cela se défend dossier par dossier.
Continuer votre lecture
Sélection d’articles proches pour compléter le sujet.

Faire un dossier de banque
Pièces à fournir, relevés, apport, taux d’endettement : la checklist pour un dossier prêt immobilier irréprochable.
Lire l’article
Prêt immobilier sans apport
Emprunter sans apport : profils, critères des banques et plan d’action.
Lire l’article
Simulation de prêt immobilier
Lire une simulation, intégrer assurance et frais, transformer en offre bancaire.
Lire l’article
Combien coûte un courtier ?
Frais de courtage, commission bancaire et valeur ajoutée réelle d’un courtier.
Lire l’article